Aujourd’hui un locataire ou un propriétaire loue ou achète son logement en choisissant son orientation ?

Quand on constate que certains pensent encore qu’un locataire voir un propriétaire loue ou achète son logement en choisissant son orientation….

Aujourd’hui, malheureusement, le budget et le taux d’endettement sont les seuls décideurs car quand on met ces chiffres en face du revenu moyen, on comprend que le problème est grave et qu’il est vraiment temps que les politiques écoutent les professionnels de l’immobilier et réagissent pour relancer toute une économie immobilière et du bâtiment qui est dans une très grave crise.

Crise du logement

De très nombreuses personnes ne peuvent plus se loger ou par dépits, se logent, parfois à 3 voir 4 dans un T2, pendant des années, ou dans un Studio…pour toute leur vie.
Des chiffres officiels tombent et c’est le sujet dont on entend parler partout : combien faut-il gagner pour louer ou acheter un T3.

Prenons l’exemple de Toulouse qui est la 11 ville de France en ce qui concerne cette pression financière donc une ville encore relativement « préservée » :
• Il faut gagner 3460€/mois pour acheter dans l’ancien
• Il faut gagner 3810€/mois pour acheter dans le neuf
• Il faut gagner 2640€/mois pour louer

Tout d’abord, la comparaison entre le neuf et l’ancien est malheureuse, car l’ancien suivant l’année de construction, est bien plus énergivore, les charges sont plus importantes voir beaucoup plus importantes, la rénovation, parfois obligatoire : parties communes, fait grimper la mensualité pour égaler voire dépasser celle du neuf dans le temps.

Le plus gros problème réside dans le fait que le cout mensuel à augmenter de 23% en 5 ans et ce n’est qu’un début.
En effet, depuis septembre 2022 et avec une accélération jamais connue depuis, les mises en chantier et les ventes de logements neufs dégringolent : divisés par 6 en 3 ans.
Quel marché, quelles structures, quel professionnel, du bâtiment, de la promotion, artisan, peut résister à une telle baisse de production ?
Pourtant les normes et autres obligations d’espaces verts, d’espaces communs, de locaux 2 roues, de PLU imposent des couts de production/construction, qui baisse que très peu.

La baisse de l’offre de logement, provoque une augmentation des loyers sans pareil et une adaptation du marché que nous n’avions jamais vu : des T4 de 78m2, peu ou pas adaptés à de la collocation, qui se louaient avant environ 1000 à 1200€/mois sont loués en collocation : 650€/chambres.
Les colocataires, avant étudiants, sont désormais des jeunes actifs, des parents séparés, des séniors veuf ou veuve avec des moyens financiers limités.
Et pourtant ces gens cohabitent mal, ils n’ont pas du tout les mêmes habitudes de vie, de partage d’un espace commun limité avec notamment une seule salle de bain, un WC…
C’est l’appauvrissement du quotidien avec une pression constante sur ses habitudes de vies qui est imposée à tout le monde par ce manque de décision des gouvernants.

Les loyers risquent donc d’augmenter beaucoup beaucoup plus rapidement dans les années à venir, avec une tendance, sur 5 ans, à +30/+40%…et Toulouse rattrapera les autres grandes villes de France.
Il faudra gagner, comme pour Lyon ou Bordeaux, plus de 5000€/mois pour acheter un logement T3 et 3500€/mois pour le louer.
Sauf qu’on ne met pas en face de ces chiffres les revenus moyens d’un foyer fiscal dans le secteur régional des Midi-Pyrénées : entre 2300 et 2500€/mois, voir moins dans les régions rurales : 2000€.

Cela signifie que plus de la moitié des foyers qui habitent dans la région, ne peuvent plus se loger dans un T3 ! Et les choses vont s’accélérer ! Demain, dans 1, 2 à 5 ans, ce sont peut-être 60 à 70% des habitants de la région qui ne pourront plus se loger ou devront cohabiter chez leur parents, chez un ami, payer en espace un morceau de logement non déclarer…
Un problème d’avenir, pour venir travailler, pour venir étudier, pour fonder une famille, avoir un enfant ou plusieurs…

Nous avons un problème économique grave, de notre système social, de nos retraites et notamment à cause de la pyramide des âges et de la baisse de la natalité.
Mais si on ne peut pas étudier : les parents ne gagnant pas assez ne peuvent pas se porter caution pour leur enfant pour louer un logement, on a plus de mal à trouver un emploi sans avoir fait un minimum d’études, avec un salaire permettant de louer, voir d’acheter…
C’est toute une problématique durable, sociétale que vont subir les prochaines générations à cause des décisions qui ne sont pas prisent en ce moment.

Les seules solutions qu’il reste, pour des foyers qui n’ont pas d’autres choix, c’est de prendre le premier logement qu’ils trouvent, qu’il soit vétuste, trop petit, peu importe, seul le loyer compte pour leur permettre de se loger.
Mais sur ce marché du petit loyer, qui correspond très souvent au petit logement, les municipalités et le gouvernement en général ont limité voir interdit la production depuis 2 décennies. Quelques résidences étudiantes, séniors, se construisent pour permettre à cette cible de se loger, mais toujours avec des services, des charges…

Les jeunes actifs, les parents seuls ou célibataires, les apprentis, les personnes en mobilité, les séniors actifs ou les séniors seuls, parfois veuf(s)/veuve(s) avec des revenus limités, ne trouvent pas de logements adaptés à leur possibilité financières.

Quelques rares projets arrivent sur le marché comme les résidences jeunesaktifs : www.jeunesaktifs.fr mais ce sont des niches qui ne permettront pas, sur du long terme, de loger les centaines de milliers voire millions de personnes qui recherchent un logement digne et confortable pour avoir une vie sereine.

En 2026, sauf à faire subir à tous les français une crise très grave, il devient urgent que le gouvernement relance le secteur de l’immobilier tout entier : construction, promotion, transaction, location….c’est un secteur qui rapporte des milliards dans les caisses de l’état chaque année, incroyable de penser, que par les temps actuels, où le besoin de trésorerie de l’Etat Français n’a jamais été aussi important, que le secteur du bâtiment soit autant abandonné. Ne connaissent ‘ils pas l’adage : « Quand le bâtiment va, tout va » ?