Avenue de Lyon : quand le passé industriel de Toulouse s’ouvre sur un futur durable
En bordure immédiate de la gare Matabiau, l’avenue de Lyon (qu’on appelait encore « route de Lyon » au XIXᵉ siècle) vit sa mue la plus spectaculaire depuis l’arrivée du rail. Pour les particuliers qui suivent les grandes tendances du marché toulousain, comprendre cette transformation est la clé pour repérer les berceaux d’opportunités — et se projeter dans un quartier appelé à devenir l’une des nouvelles adresses signature de la Ville rose.

Evolution avenue de Lyon
Un faubourg cheminot au riche passé commerçant
À l’origine, le secteur était un faubourg maraîcher ; l’arrivée de la ligne Paris–Orléans–Toulouse a tout changé : ouvriers, cheminots et petites manufactures s’y sont implantés, construisant les fameuses « toulousaines » de brique rose et un ruban continu d’échoppes familiales. Jusqu’aux années 1980, on comptait ici des épiceries, un cinéma de quartier et des ateliers de ferronnerie – le quotidien d’un quartier populaire tourné vers la gare.
Des années de rachats et de vitrines murées
À partir des années 2000, les premières annonces du projet Toulouse Euro Sud-Ouest (ancien nom de Grand Matabiau) ont déclenché une vague d’acquisitions : maisons, appartements et immeubles entiers ont été achetés par l’Établissement public foncier ou directement par l’aménageur Europolia. Faute d’occupants, les volets se sont clos, les rez-de-chaussée ont été murés et plus de la moitié des boutiques ont baissé le rideau. Le quartier est alors devenu un paysage de façades grises ponctuées de panneaux « Propriété de la Métropole ».
Une avenue autrefois très dynamique et commerçante qui a petit a petit été totalement « rayée de la carte » avec, pour les habitants qui restaient sur place, une période de désolation.
L’avenue de Lyon, au grand désarroi des habitués et des habitants restants, est devenue peu « attirante » pendant des années avant d’arriver à définitivement muter.
Expropriations puis démolitions : la page se tourne
Fin 2019, la Déclaration d’utilité publique a officialisé la reprise foncière ; les derniers occupants ont été indemnisés ou relogés et, dès 2020, les pelleteuses ont entamé la démolition des îlots 21-29 et 33-37. Ces interventions, guidées par la révision du bilan de la ZAC Grand Matabiau, ont libéré les emprises nécessaires à l’élargissement de l’avenue et à la création d’espaces publics provisoires que les Toulousains découvrent depuis 2023.
Un nouveau morceau de ville : Grand Matabiau, ver(t)s demain !
Le projet Grand Matabiau Quais d’Oc réinvente l’avenue comme un « boulevard habité » : trottoirs élargis, 1,5 km de pistes cyclables continues et plus de 200 arbres en pleine terre. À terme, 5 800 m² de commerces et services d’artisans animeront les rez-de-chaussée, tandis qu’un parc urbain viendra relier le canal du Midi à la future ligne C du métro. On y trouvera des terrasses, un hôtel et un pôle d’innovation sociale, le tout à moins de cinq minutes à pied de la gare et du centre historique.
« Impérial » : Une résidence moderne tournée vers le confort et la durabilité
Les grands travaux de réaménagement de l’avenue commence à se découvrir avec la mise en commercialisation du programme immobilier « Impérial », fruit de la collaboration entre Bouygues Immobilier et Vinci Immobilier, avec des immeubles en entrées de l’avenue. Cette résidence se distinguera par son approche résolument bioclimatique, avec une double orientation privilégiée pour la majorité des appartements de type T3 et plus, permettant une ventilation naturelle et une luminosité optimale tout au long de la journée.
La dimension écologique est centrale au projet : avec près de 1000 m² d’espaces verts en pleine terre, « Impérial » offrira un véritable îlot de fraîcheur en milieu urbain grâce à ses pelouses, jardins partagés, terrasses végétalisées et ses jardinières arbustives retombantes.
Le projet inclut également une dimension pratique avec des locaux vélos sécurisés et un accès aisé aux transports.
En pied d’immeuble, environ 1371 m² seront dédiés à des commerces de proximité pour une vie de quartier dynamique. Enfin, pour renforcer l’attractivité du lieu, un hôtel moderne de 100 chambres doté de 400 m² d’espaces communs complètera cet ensemble.
Certifié RE2020 seuil 2025, NF Habitat HQE, « Impérial » symbolise ainsi une nouvelle manière d’habiter la ville, conjuguant confort, praticité et engagement environnemental au sein d’un quartier emblématique de la transformation durable de Toulouse.
Se projeter : un quartier en pleine métamorphose, entre modernité et ambition
L’avenue de Lyon mais tout le quartier de la gare Matabiau s’apprête donc à vivre une transformation majeure, marquée par l’émergence de projets emblématiques comme « Impérial » et de l’autre côté de la gare : la Tour Occitanie. Conçue par l’architecte de renommée internationale Daniel Libeskind, en collaboration avec l’agence toulousaine Kardham Cardete Huet, cette tour de 153,5 mètres de hauteur s’élèvera sur 40 étages, devenant ainsi le premier gratte-ciel de la Ville rose. Son architecture audacieuse, inspirée du Canal du Midi, se caractérise par des façades en verre et des jardins verticaux s’enroulant en spirale autour de l’édifice, créant un véritable ruban végétal.
La Tour Occitanie accueillera une programmation mixte de 35 500 m², comprenant 11 000 m² de bureaux, plus de 100 logements haut de gamme, un hôtel Hilton 4 étoiles, un restaurant-bar panoramique offrant une vue imprenable sur Toulouse, ainsi que 2 000 m² de commerces et 1 500 m² de locaux SNCF.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du vaste programme d’aménagement Grand Matabiau, qui vise à transformer le quartier en un pôle d’affaires dynamique et durable. Outre la Tour Occitanie, le quartier bénéficiera de la création d’espaces verts, de la modernisation des infrastructures de transport, notamment avec l’arrivée de la ligne C du métro, et de la rénovation de la gare Matabiau en un pôle d’échanges multimodal.
Pour les particuliers intéressés par l’immobilier, ce renouveau urbain représente une opportunité unique d’investir dans un quartier en pleine mutation, alliant modernité, accessibilité et qualité de vie. La proximité immédiate du centre-ville, des transports en commun et des nouvelles infrastructures fait de ce secteur un lieu de vie privilégié et un investissement prometteur pour l’avenir.
Les toulousains attendent depuis si longtemps l’aménagement de ce quartier et la disparition des espaces abandonnés, des maisons murées et autres commerces fermés, que la durée des travaux, estimée jusqu’à fin 2028 pour « Impérial » et fin 2030 pour « La Tour Occitanie » risque de provoquer une certaine impatience.
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