952 000 transactions dans l’immobilier ancien ont été recensées sur un an, à fin septembre, d’après les Notaires de France. Les professionnels de l’immobilier misent sur le million de ventes réalisé d’ici la fin de l’année.
Un record de vente pour l’immobilier ancien
L’immobilier ancien connaît une année 2017 très dynamique avec une hausse de 15,5 % des transactions en un an portant le chiffre à 952 000 ventes. Comme le souligne Thierry Thomas, président de l’Institut Notarial de droit Immobilier, « Il s’agit du volume le plus haut jamais enregistré ». Parmi ces transactions, 770 100 l’ont été en province enregistrant ainsi une hausse de 15,6 %. La région parisienne compte donc 181 900 ventes, soit une hausse de 15,1 %. Selon la FNAIM, c’est un million de transactions qui sont attendues sur l’ensemble de l’année 2017.
Ce dynamisme sur le marché entraîne logiquement une hausse des prix dans l’ancien, ainsi sur un plan national, on enregistre une hausse de 5,1 % des prix des appartements sur un an (+5,8 % en Île-de-France et +4,5 % en province). La différence s’explique par le fait que la hausse des prix a tout simplement commencé plus tôt en région parisienne par rapport à la province. En ce qui concerne les maisons anciennes, c’est une hausse de 3,1 % qui est cette fois-ci enregistrée. Ce chiffre est tiré vers le haut par la province mais surtout par les communes de plus de 150 000 habitants.
Les records de ventes enregistrés entraîne donc logiquement une hausse des prix mais la présence en masse de nouveaux acquéreurs aurait pu laisser présager une hausse bien plus conséquente. On ne parle donc pas d’une “flambée” des prix dans l’immobilier ancien comme le précise Antoine Dejoie, membre du bureau du Conseil supérieur du notariat, : « Il n’y a pas eu de flambée des prix comme on a pu le lire ou le croire cette année ».
Quelle tendance pour 2018 ?
Ce record de vente s’est établi grâce à une conjoncture favorable pour les acquéreurs d’un bien immobilier ancien. En effet, bénéficiant des taux de crédit immobilier attractifs et une hausse des prix modérée, les acquéreurs et notamment les primo-accédants ont pu profiter de cette conjoncture. La reprise économique qui s’amorce a certainement décidé certains indécis et permis à d’autres d’avoir un accord bancaire qui était jusque-là bloqué.
Il ne faut pas oublier non plus l’effet « Macron » positif sur l’immobilier. En effet, c’est bien la première fois qu’une année d’élection présidentielle n’est pas signe de ralentissement ou tout du moins de prudence au niveau des achats dans l’immobilier.
L’immobilier ancien pourrait continuer à augmenter durant l’année 2018 même si certains professionnels de l’immobilier s’attendent à un tassement des prix. Cependant, si la hausse des prix dans l’ancien se confirme encore en 2018 et que les taux de crédit immobilier actuellement attractifs, continuent d’augmenter, il se pourrait que les primo-accédants soit “exclus” du marché immobilier en raison d’une conjoncture défavorable et donc d’un pouvoir d’achat qui diminue.
En parallèle, les chiffres dans le neufs sont aussi très positifs et à la hausse. Tout d’abord parce qu’il y a eu un décalage des ventes en début d’année : beaucoup de réservations fin 2016 dont les actes d’achats sont arrivés début 2017, et une fin d’année très dynamique car la prolongation du dispositif Pinel en l’état était très incertains…
Il est fort probable que le début de l’année 2018 soit plus calme pour l’immobilier ancien. En revanche, pour le marché immobilier neuf c’est encore une hausse qui est attendue, en particulier dans les grandes métropoles françaises : recentrage des investisseurs sur les agglomérations de plus de 250 000 habitants…
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