Lors des 24h du bâtiment, Emmanuel Macron est revenu sur le recentrage du PTZ. Aujourd’hui, c’est le zonage du Pinel qui pose problème, mais la FPI a fait part de ses idées pour soutenir la construction dans la zone B2, exclue du Pinel.
Nous connaissons depuis peu le nouveau zonage du Pinel qui va être mis en place par l’État. Celui-ci a fait vivement réagir les professionnels de l’immobilier notamment ceux qui sont présents dans les zones B2 et C, car ce sont les zones qui vont disparaître du Pinel en 2018, soit 900 communes en France.
Après le PTZ, c’est donc le Pinel qui est remis en cause par les professionnels de l’immobilier. La Fédération Française du Bâtiment (FFB) s’était réjoui du changement de décision face au nouveau zonage du PTZ qui a finalement été corrigé par le gouvernement. Est-ce que ce même gouvernement fera de même avec le dispositif Pinel ? Rien n’est moins sûr… Cependant, la présidente de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), Alexandra François-Cuxac souhaite que certaines mesures soient mises en place et des propositions vont arriver sur le bureau du ministre de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard.
Les propositions de la FPI autour du zonage du Pinel
- Repousser la date limite du Pinel de 18 mois en zone B2 et C
Pour ces zones détendues, l’éligibilité de la loi Pinel est valable jusqu’au 31 décembre 2017 pour les ventes réalisées. Le problème est le fait que des programmes sont déjà lancés par des promoteurs comptant sur les acquéreurs-investisseurs pour écouler le stock d’appartements. Les investisseurs représentent au moins la moitié des acquéreurs dans le neuf en général, ainsi, beaucoup de programmes immobiliers en zones détendues n’aurait pas été lancés sachant que les investisseurs en Pinel ne seront pas présents. La proposition de la présidente de la fédération est donc de rendre éligible au Pinel, tout permis de construire déposé avant le 31 décembre 2017, ainsi les programmes qui viennent d’être lancés pourront être vendus en Pinel dans le courant de l’année 2018.
- Création d’une nouvelle zone entre B1 et B2
La zone B1 représente les villes de plus de 250 000 habitants et la zone B2 celles de plus de 50 000. La création d’une nouvelle zone permettrait sûrement d’introduire des villes moyennes détenant plus de 150 000 habitants comme Saint-Étienne ou Angers par exemple.
- Mettre en place un cas par cas
La création d’une nouvelle zone semble plutôt compliquée, mais l’intégration en zone B1 de quelques villes en zone B2 paraît tout à fait probable. Pour la présidente de la fédération :
« Les zones détendues exclues à partir de 2018 doivent faire l’objet d’une analyse au cas par cas, afin de tenir compte des spécificités et des évolutions de ces territoires »
Des promoteurs immobiliers dans le doute
Certains promoteurs immobiliers sont très inquiets et la mise en place d’une analyse personnalisée pour chaque ville serait un véritable soulagement pour eux. Beaucoup de promoteurs avouent qu’ils n’auraient sûrement pas lancé leur programme en toute connaissance de cause. L’Alsace en est le bon exemple, près de 1 500 logements collectifs sont construits chaque année en zone B2, ce chiffre devrait donc connaître une forte baisse avec le recentrage du Pinel et créé une forte concentration de nouveaux logements au sein de la ville de Strasbourg, créant ainsi une augmentation subite et significative des prix de l’immobilier d’après Jean-Luc Wiedemann, président de la FFB du Bas-Rhin :
” La suppression du Pinel accentuera la désertification de zones rurales, avec comme conséquence un afflux vers les grandes villes que celles-ci ne pourront absorber, d’où une augmentation significative à prévoir du prix du foncier »
Des exemples comme Strasbourg et son Eurométropole ne sont pas isolés, les promoteurs immobiliers présents dans ces endroits espère que l’appel de la FPI pour mettre en place du cas par cas sera entendu par le gouvernement, tout comme il a fait avec le PTZ.
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