Troisième ligne de métro, téléphérique urbain, projet ligne de train Toulouse-Paris… Au cours des prochaines années, les transports toulousains devraient s’étoffer. En discussions depuis longtemps maintenant, certains projets deviennent enfin concrets.
La troisième ligne de métro vise un label écologique
Ce projet de ligne de métro est évoqué depuis de longues années dans la métropole toulousaine, mais aujourd’hui, le projet devient enfin palpable avec notamment une enquête publique qui s’est ouverte depuis le 6 juin. L’enquête publique restera ouverte jusqu’au 18 juillet, soit une durée de 45 jours. Si vous le souhaitez, vous pouvez déposer votre contribution à cette adresse.
Les détails du projet Toulouse Aerospace Express (TAE) :
- Un projet composé de trois éléments :
- la 3e ligne de métro (D’une longueur de 27 kilomètres, elle desservira de Colomiers à Labège en passant par le nord de Toulouse. Au total, il y aura 21 stations).
- la Ligne Aéroport Express (LAE) ne compte que 4 stations, mais permet surtout de rejoindre l’aéroport. Elle reprend le tracé de la ligne T2 du tramway.
- la Connexion Ligne B (CLB) composée seulement de 2 stations et d’une longueur de 2,7 kilomètres qui reliera la station Ramonville-Saint-Agne à Labège.
- La future nouvelle station Jean Maga fera office de correspondance entre la troisième ligne de métro, la LAE et le tramway.
- Le coût communiqué pour la réalisation de la troisième ligne de métro est estimé à 2,7 milliards d’euros.
Une ligne de métro “Haute Qualité Environnementale”
Le réseau de transports toulousains, “Tisséo”, a communiqué dernièrement sur la 3e ligne de métro. Elle sera respectueuse de l’environnement en visant le label HQE (Haute Qualité Environnementale), cela serait une première mondiale pour une ligne de métro. Pour atteindre cet objectif, plusieurs mesures vont être mises en œuvre dans la conception de la ligne :
- L’utilisation d’éco-matériaux. Les composants auront une durée de vie plus grande et les déchets liés à la construction et à l’exploitation seront revalorisés.
- Le développement d’énergie renouvelable avec notamment la récupération de l’énergie du freinage.
- L’optimisation de la consommation d’énergie électrique
- Des études pour réduire la population intérieure et le bruit seront aussi mises en place.
- 5 000 arbres vont être plantés aux abords des nouvelles stations
Les impacts écologiques de la 3e ligne de métro seront conséquents, en effet, on estime que ce sont 250 000 kilomètres de trajet en voiture qui seront réduits de la circulation tous les jours. Cela représente environ 30 000 tonnes/an de CO2, mais aussi 50 tonnes de dioxyde d’azote ou encore plus de 7 tonnes de particules fines.
Outre les vertus écologiques du projet, la troisième ligne de métro va permettre d’offrir une nouvelle solution de mobilité pour des dizaines de milliers de Toulousains. Le métro desservira les 70 000 emplois de la branche aéronautique et aéroportuaire basée à l’ouest de la ville rose et desservira aussi les 63 000 emplois du nouveau pôle innovation du sud-est de Toulouse. Sans oublier que le grand projet TESO est en cours et que de nombreux emplois et logements vont se créer dans la zone du quartier Matabiau.
Le plus grand téléphérique urbain de France en 2020 à Toulouse
Voilà plus de deux ans que j’évoquais l’arrivée du téléphérique urbain à Toulouse, le projet a désormais été validé après enquête publique. Seulement une réserve a été émise par rapport au bruit que pourrait générer le téléphérique, ainsi, un suivi spécifique sera établi lors de sa mise en service et pour une durée de 10 ans. Le début du chantier de ce mode de transport peu habituel en milieu urbain va débuter cet été pour une mise en service en fin d’année 2020.
En plus d’étoffer l’offre des transports toulousains pour une zone fortement bouchonnée, le téléphérique est un mode de transport respectueux de l’environnement. Il permettra de désengorger le Sud de Toulouse, de l’université Paul Sabatier à l’Oncopole en passant par le CHU de Rangueil. Au total, le tracé fera trois kilomètres, ce qui fera de lui le plus long téléphérique urbain de France.
La capacité du futur téléphérique toulousain est estimée à 1 500 voyageurs/heure grâce à ses 15 cabines. Le budget de ce projet dépasse les 80 millions d’euros. Ce mode de transport est pratiquement inexistant en France, mais de plus en plus de villes se penche sur cette idée de transport en commun qui présente des avantages certains.
Une nouvelle ligne de train Paris-Toulouse ?
L’arrivée de la LGV à Toulouse est un débat de plusieurs années qui n’a pas encore pris fin. Alors que de nombreux habitants toulousains (notamment le maire Jean-Luc Moudenc) sont très favorables à l’arrivée du TGV à Toulouse, le projet a pris du plomb dans l’aile avec le temps. En effet, l’État ayant retiré la déclaration d’utilité publique au projet de la LGV à Toulouse en juin 2017, cela a ensuite créé une grande mobilisation dénommée “LGV Occitanie Oui !”.
Récemment, les espoirs de voir Toulouse à seulement 3h10 de Paris ont resurgi. Un amendement du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) a été voté et devrait aider les projets en suspens comme la LGV à Toulouse. La loi permettrait de créer des “sociétés de projets” qui elle-même permettraient d’obtenir d’autres sources de financement, c’est ce que réclamait les élus locaux de la région Occitanie dès 2017.
Dernièrement, un projet de ligne de train Paris-Bercy – Toulouse a été mis sur la table. Pour rappel, l’année 2020 marquera l’ouverture à la concurrence des grandes lignes commerciales de transport de voyageurs. Et c’est la compagnie ferroviaire allemande FlixTrain qui s’est penchée sur des projets de nouvelles lignes en France. FlixTrain a transmis le projet de ligne à l’Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières). La ligne prévue ne serait cependant pas empruntée par des TGV, mais plutôt par des trains intercités. Cela serait donc une offre plus abordable avec des prix de place inférieurs que celle d’un TGV.
Les projets de transports toulousains sont nombreux et les années à venir vont être décisives pour la circulation dans l’agglomération toulousaine. Avec un nombre record en France de nouveaux arrivants chaque année dans la ville rose, le développement de nouveaux transports, notamment écologique, devenait plus que nécessaire.
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