Quand la Proptech simplifie les transactions immobilières

La “property technology”, plus connue sous le nom de Proptech, définit la transformation du marché de l’immobilier par le biais des innovations technologiques. Elle désigne aussi les start-ups qui amènent ces nouveautés.

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La montée en puissance de la Proptech

Les levées de fonds qui concernaient la Proptech étaient de 200 millions de dollars en 2011. Elles ont atteint 12 milliards de dollars, en 2017, révèle CBInsights. La moitié de ces investissements ont eu lieu aux États-Unis. Cette simple donnée montre combien l’innovation y a séduit les acteurs de l’immobilier, ces dernières années. Ce succès est notamment lié à la baisse du coût de certaines technologies et à l’utilisation accrue des services proposés par internet. Dans Les Échos, Antoine Bloch, directeur marketing web de Netty, a estimé que cet engouement allait se poursuivre : “La Proptech devrait monter en puissance, car la transformation digitale du secteur n’en est qu’à ses débuts“, a-t-il confié.

Les domaines les plus concernés

Les principaux secteurs visés sont le recyclage, les économies d’énergie, la domotique et les transactions. Ces dernières sont impactées par le développement des sites d’estimation en ligne. Par exemple, Simon Primack, l’un des fondateurs de Proprioo.fr, tente de séduire les internautes en limitant les commissions qu’il prend sur les opérations immobilières : “Les prix de l’immobilier ont doublé en vingt ans, mais les taux de commission des agents immobiliers sont restés peu ou prou les mêmes. À service constant, les particuliers payent donc deux fois plus !” a-t-il expliqué au quotidien.

Antoine Bloch pense quant à lui que les acteurs de l’immobilier doivent faire évoluer leurs méthodes : “Entre des clients de plus en plus informés sur Internet et de nouveaux concurrents, comme les ibuyers, les réseaux de mandataires ou les agences virtuelles, l’agent immobilier doit réagir avec de nouveaux services.“. L’agent immobilier pourrait s’en servir pour réduire ses coûts de commercialisation et augmenter ses outils d’aide à la décision. Et si la gestion locative paraît être perméable à cette transformation, Bloch pense que le propriétaire va y trouver son intérêt : “Ces technologies vont lui faciliter la vie, notamment grâce à un marché plus transparent, des estimations plus pointues et des délais de transaction de plus en plus réduits.

Quelles sont les innovations attendues ?

Les Échos pensent que les sites d’estimation en ligne devraient continuer à se développer, alors que la gestion des données est facilitée par la transparence des transactions. Ses journalistes y voient l’essor de “Google (première étape de recherche d’un bien) et la généralisation de l’Internet des objets (enceinte connectée Alexa). La gestion de la donnée (big data), via les technologies d’intelligence artificielle“. Certains interlocuteurs, tels Foncia, tentent de mettre en place des outils de géolocalisations croisant de nombreux critères, afin de faire gagner du temps aux acquéreurs potentiels. Enfin, la question des multiples contrats pourrait être réglée avec le développement de la technologie de la Blockchain : les informations seraient contenues dans un même document numérique (contrat intelligent), unique et inviolable.

Les crédits immobiliers pourraient aussi bénéficier des innovations par le biais du développement des outils en ligne. Ces derniers pourraient faciliter l’obtention d’un prêt, même si leur apport se limite pour l’instant à une mise en relation, dans la plupart des banques traditionnelles. Certaines d’entre elles ont néanmoins créé des espaces dédiés au secteur de l’immobilier. Les banques en ligne paraissent avoir pris une avance et proposent des simulations qui tiennent compte des éléments du patrimoine du client, avec un taux compétitif.

Le secteur de l’immobilier paraît bien avoir entamé une profonde mutation.