L’idée d’un ingénieur d’Airbus est de tracter les bateaux à l’aide d’une aile géante, l’entreprise en charge de ce concept se nomme AirSeas. Cela pourrait créer plusieurs milliers d’emplois à Toulouse et faire économiser 20 % de carburants.
Vincent Bernatets a créé son entreprise, AirSeas, avec le soutien de son employeur, Airbus. Il a donc pu monter ce projet depuis janvier 2017 grâce notamment à la mise à disposition d’un atelier innovant de la part du géant de l’aéronautique. L’entreprise est indépendante mais Airbus est tout de même actionnaire minoritaire de ce projet prometteur.
Des bateaux tractés par une aile géante automatisée
Grâce à la brillante idée d’un ingénieur d’Airbus, l’industrie navale pourrait être révolutionnée à partir d’un savoir-faire aéronautique. En effet, le système mit en place devrait permettre d’économiser 20 % de carburant aux bateaux. C’est un chiffre colossal lorsque l’on sait que le carburant représente 50 % des coûts opérationnels des navires.
Le système d’une aile géante n’est pas une révolution en soit car des bateaux ont déjà été tractés de cette manière, cependant, le fait que le déploiement de l’aile soit automatique à partir d’un simple bouton permettrait de généraliser cette technologie. Airbus détient 3 bateaux créant la liaison entre l’Angleterre et Bordeaux, c’est sur l’un deux que l’idée est actuellement en cours d’expérimentation. Une aile automatisée de 16 m² est testée sur un bateau de la flotte d’Airbus, long de 127 mètres. Le projet est donc en train de se concrétiser sérieusement.
AirSeas : des milliers d’emplois vont se créer à Toulouse
Au vu de l’avancement du projet, une nouvelle activité industrielle pour construire ces voiles devrait voir le jour, permettant la création de 2 000 emplois. Le projet a notamment le soutien de l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) qui a participé à hauteur de 7,2 millions d’euros et une levée de fond de 6 millions d’euros va être effectuée en début 2018.
L’objectif de Vincent Bernatets est ambitieux, il souhaite créer des ailes pouvant aller de 500 m² à 1 000 m², permettant ainsi de pouvoir tracter des navires de 150 000 tonnes. Sur le long terme, cet objectif ouvrirait les portes sur 15 % de la flotte mondiale, soit environ 4 000 navires. La conquête de ce marché est fixée pour l’horizon 2030. Aujourd’hui, il y a déjà trois armateurs au niveau international qui ont signé des intentions d’achat afin d’équiper une flotte qui représente 7 % du marché mondial à eux trois.
Déjà pionnière dans l’industrie aéronautique, Toulouse pourrait aussi détenir une industrie maritime importante grâce à ce projet d’entrepreneurial. C’est de très bon augure pour la ville rose afin de faire perdurer l’attractivité de l’économie.
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