Le secteur de l’immobilier s’est montré en excellente santé tout au long de l’année 2017. C’est pourquoi de multiples records ont été battus, que cela soit au niveau des prix, des volumes de transactions, du secteur ou même à l’étranger !
Records de prix dans les zones tendues
Avec un tel dynamisme du marché immobilier, les prix se sont envolés dans certaines villes de France, notamment dans les zones les plus tendues. Sur une moyenne comprenant la France entière, on obtient une hausse de 1,2 % à 2 552 € le m². Cette moyenne est bien loin des chiffres impressionnants que l’on a pu observer dans des villes comme Bordeaux et Paris.
La palme revient à Bordeaux dont les prix au mètre carré ont bondi de 12 % en un an atteignant 3 590 €. Ceci s’explique en partie par l’effet LGV. Bordeaux est devenu ainsi la ville de province la plus chère de France. Il y a 10 ans de cela, Bordeaux n’était que septième de ce classement… Si l’on exclut le niveau de prix, c’est Bourges qui a connu la plus grande augmentation en France avec + 13,8 % du mètre carré. Toulouse se positionne comme la sixième ville la plus chère de province avec 2 620 € le mètre carré (+ 4,5 %).
Même si la capitale n’a pas connu la plus forte hausse du marché sur une année, les prix sont arrivés à un niveau renversant. En effet, le prix moyen au m² est de 9 084 €, soit une hausse de 7,5 % sur un an et une hausse de 43,5 % en 10 ans… et c’est encore plus impressionnant si l’on prend en compte les chiffres depuis 2005 (4 865 € le m²) car on arrive à une hausse de 83 % ! Le prix de vente moyen dans la capitale était auparavant de 235 000 € alors qu’aujourd’hui, il faut compter en moyenne 452 000 € !
Record de transactions dans l’immobilier ancien
Nous avons déjà précisé ce record dans un article récent évoquant le million de transactions bientôt atteint dans l’immobilier ancien. Ce record montre encore une fois l’appétit des Français pour l’immobilier. Grâce à des taux très bas, ils ont pu en profiter pour réaliser un achat de bien immobilier, surtout que le taux n’a pratiquement pas augmenter durant l’année, permettant de booster le marché.
Pour un crédit sur 20 ans, le taux de crédit immobilier était en moyenne de 1,55 % en début d’année contre 1,60 % aujourd’hui. Cette aubaine a donc convaincu un bon nombre d’acquéreurs puisqu’on enregistre + 15,5 % de ventes en un an.
Immobilier de luxe : record sur le volume de ventes
Même dans le secteur du luxe, l’immobilier enregistre de nouveaux records. Le marché a été porté par les Français non-résidents ainsi que les étrangers. Ces deux acteurs se faisaient discrets ces dernières années, mais ils ont fait leur retour sur le marché du luxe français en 2017 !
À titre d’exemple, le leader français de l’immobilier de luxe, le groupe Daniel Féau, a enregistré un record en terme de volume de ventes sur une année. Le groupe a vendu une fois et demie de plus qu’en 2016 pour un total d’une cinquantaine de ventes à plus de 4 millions d’euros et environ une dizaine pour des ventes dépassant la barre des 10 millions d’euros. La moyenne de prix a augmenté de 6,82 % l’amenant à 13 301 € le mètre carré. Ces chiffres de la région parisienne ne sont pas similaires dans le reste du pays mais c’est de bon augure pour la suite, car bien souvent, Paris enclenche une tendance suivie par les villes de province. D’ailleurs, on note déjà une augmentation des prix en province au cours du second trimestre 2017.
Records à l’étranger
Il n’y a pas qu’en France où l’immobilier a battu des records. Après le Québec qui est en train de réaliser des records en terme de volume de transactions, c’est désormais au tour des USA de comptabiliser des chiffres d’un niveau jamais atteint. La crise des surprimes en 2008 qui a dévasté le secteur est dorénavant bien loin. Effectivement, le parc immobilier américain s’élèverait à 31 800 milliards de dollars, soit une progression de 6,5 % sur un an, ce qui équivaut au rythme le plus rapide de ces dernières années. Los Angeles et New-York enregistre tous les deux une hausse aux alentours de 8 % pour un parc immobilier d’une valeur dépassant les 2 600 milliards de dollars chacun. Ces chiffres devraient continuer à augmenter car les dépenses de construction des USA ont atteint un niveau record avec + 2,4 % en un an.
N’oublions pas l’immobilier neuf
Le stock de logements neufs en commercialisation est très faible actuellement avec une difficulté qui semble croissante pour l’obtention et la purge des permis de construire. La demande étant très importante, le volume de vente aura été très conséquent dans le secteur du neuf. Plusieurs facteurs, tout d’abord celui que l’on évoquait début 2017, qui consistait pour certains commerciaux à décaler des actes d’achat de 2016 à 2017 car ils avaient déjà fait leurs objectifs 2016, ceci accentué en fin d’année 2017 par un arrêt ou des modifications potentielles sur des dispositifs fiscaux qui ont poussé des acquéreurs à sauter le pas. Une année 2017 qui restera donc certainement exceptionnelle sur ce point aussi.
L’année 2017 aura donc été une année de tous les records pour l’immobilier. D’un point de vue général, on se rend compte que les grandes villes attirent de plus en plus de monde mais, d’après les notaires, nous n’assisterons pas à une bulle immobilière et les prix ne devraient pas continuer à augmenter aussi fortement en 2018.
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